La collection des archives du programme est placée sous la responsabilité scientifique du laboratoire Hisoma et conservée à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (MOM), établissement hébergé par l’Université Lumière Lyon 2. Elle a le statut juridique d’un fonds d’archives publiques. Les archives se répartissent en une documentation physique et une documentation nativement numérique, toutes deux en accroissement constant.
La documentation physique remonte aux origines du programme, lorsque les pères jésuites de la Faculté Orientale de Beyrouth ont entrepris de fonder le projet des IGLS, au début du vingtième siècle. Elle se compose d’une série d’estampages d’inscriptions (empreintes exactes des inscriptions gravées en creux, réalisées sur du papier spécial sans colle, facile à transporter et à archiver), de carnets de copies, de fiches manuscrites, de films et de tirages photos. Les documents les plus anciens sont ceux que les pères jésuites de Beyrouth (Louis Jalabert, Sébastien Ronzevalle, René Mouterde) et leurs contemporains (dont Maurice Chéhab, ancien directeur de la Direction Générale des Antiquités du Liban) ont réuni entre le début du vingtième siècle et les années 1960. Une partie d’entre eux (les estampages) ont été transférés de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient (l’actuel Ifpo) à Lyon à l’issue de la guerre civile libanaise (1975-1990). De nouveaux lots de documents ont été déposés au laboratoire plus récemment, tels ceux qui concernent l’épigraphie de la Jordanie et de la Syrie du Nord (Jean Marcillet-Jaubert), du Liban (Jean-Paul Rey-Coquais) ou encore de Bostra et de la Syrie du Sud (Maurice Sartre). Aujourd’hui, les estampages et les copies d’inscriptions réalisés par les chercheurs du programme des IGLS actifs en Jordanie, au Liban et en Syrie continuent d’alimenter les archives. Tous ces documents, conservés dans un excellent état et d’identification aisée, sont en cours de numérisation.
La documentation nativement numérique se compose de photographies réalisées en mission depuis 2002. Son indexation systématique est en cours.
L’ampleur et le renouvellement continu de la documentation analogique et numérique accumulée par l’équipe des IGLS suscitent des réflexions collectives sur les pratiques d’archivage. Le nouveau modèle de gestion des données du programme vise à favoriser la sauvegarde, l’exploitation, l’édition, la diffusion et l’archivage de ces données, en les inventoriant, en les numérisant et en les associant à des métadonnées stockées sur la plate-forme en ligne Nakala de la TGIR Huma-Num. Il bénéficie du soutien technique du PSIR de la MOM et s’inscrit dans le cadre des activités de l’axe transversal du laboratoire Hisoma (Édition, archives, humanités numériques) et du premier axe stratégique de la MOM (Les données de la recherche).