Colloque international du Cabinet du Corpus inscriptionum Semiticarum de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (Institut de France)
Organisé les 6 et 7 février 2025 à l’Institut national d’histoire de l’art et à l’Académie des inscriptions et belles-lettres (Institut de France) sous l’égide du Cabinet du Corpus inscriptionum Semiticarum (CIS), avec le concours de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, de l’Université Lumière Lyon 2 et des laboratoires Hisoma (Histoire et sources des mondes antiques) et Arscan (Archéologies et sciences de l’Antiquité), et avec le soutien de la Fondation Simone et Cino Del Duca, ce colloque international était conçu comme un hommage aux grands maîtres de l’épigraphie syrienne, qui ont tiré des ruines de l’antique Palmyre une documentation d’une valeur inestimable. Il a donné l’occasion à une quinzaine de chercheurs français et étrangers de dresser non seulement un bilan des recherches épigraphiques consacrées à la célèbre Venise des sables depuis le xviie siècle, mais aussi d’échanger autour de questions importantes d’histoire, de linguistique, d’historiographie ou de méthodologie et de s’interroger sur la valorisation de ce site hors du commun et sur l’avenir d’un patrimoine aujourd’hui en partie disparu.
Les savants qui ont relevé les inscriptions araméennes de Palmyre ont aussi étudié des inscriptions dans d’autres langues, dont le grec, le latin et l’hébreu. Au sein de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, le Cabinet du CIS, que dirige Christian Robin, conserve un fonds d’une richesse exceptionnelle, réunissant plusieurs milliers d’estampages, ainsi que de nombreuses photos, notes et archives, toutes patiemment collectées depuis le xixe siècle. Dans ce vaste ensemble, les estampages, qu’ils aient été réalisés en Palmyrène ou dans des musées, tiennent une place particulièrement importante ; au nombre de plus de 1500, ils ont fait l’objet de travaux récents qui visent autant à leur numérisation et à leur valorisation qu’à leur exploitation scientifique. Alors que Palmyre demeure inaccessible depuis bientôt quinze ans, le colloque a permis d’éclairer la richesse de cette documentation inestimable, tout en ouvrant la voie à la reprise des travaux de terrain.
Organisation : Maria Gorea (auxiliaire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres au Cabinet du Corpus inscriptionum Semiticarum, chercheuse associée à l’Institut français d’études anatoliennes) | Jean-Baptiste Yon (directeur de recherche au CNRS, directeur adjoint du laboratoire Hisoma)
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